Toxine botulique

La toxine botulique est une substance qui diminue la contraction des muscles en agissant au niveau de la jonction entre le nerf et le muscle. Elle est secrétée par une bactérie Clostridium botulinum. Elle a trouvé ses premières applications médicales en ophtalmologie puis en esthétique dans les années 1980.

En esthétique, le but recherché est une paralysie des muscles peauciers à l’origine de rides dynamiques.

Le traitement peut être :

  • Curatif en traitant les rides présentes,
  • Préventif en réduisant la contraction des muscles et empêcher ainsi la formation de rides. Le traitement s’adresse alors à des patients plus jeunes.

Pour comprendre l’effet thérapeutique en esthétique, il convient parfois de ne pas considérer uniquement le muscle qui va être paralysé mais de tenir compte également du ou des muscles qui ont une action opposée et dont le potentiel va être amplifié en cas de paralysie. Les balances musculaires sont les couples muscle orbiculaire/muscle frontal, muscles abaisseurs de la commissure/muscles releveurs de la commissure… Ainsi, une paralysie du muscle orbiculaire va permettre une ascension du sourcil….

La toxine botulique entraîne un blocage de la communication entre le nerf et le muscle. Ce blocage est transitoire avec un durée d’efficacité comprise entre 4 et 6 mois. En esthétique, elle est utilisée pour :

  • Paralyser les muscles sous la peau du visage et atténuer les rides résultants de la contraction de ces derniers,
  • Repositionner certaines zones du visage (sourcil, nefertiti lifting…). Le principe repose alors sur l’existence de balance entre des muscles agonistes et antagonistes. La paralysie d’un groupe de muscle va permettre d’augmenter la force du muscle opposé. Ainsi, la paralysie du muscle orbiculaire des paupières va permettre une ascension de la queue du sourcil par l’action du muscle frontal qui se verra renforcée

Il ne faut pas rester couché ou la tête en l’air ou sur le côté les deux heures qui suivent l’injection pour diminuer les risques de diffusion de toxine en dehors de la cible. Dès le lendemain de l’injection, il est préconisé de solliciter activement les muscles ciblés par la toxine pendant trois jours pendant environ 5 secondes. L’effet maximal des injections est obtenu habituellement au plus tôt vers le 15ème jour.

L’effet des injections dure 5 mois environ puis peut augmenter au fur et à mesure des injections.

La toxine peut être également utilisée en cas d’hypertrophie des muscles masséters. Cela peut s’intégrer dans un contexte de bruxisme et de stress pouvant également bénéficier d’autres traitements (gouttière de relaxation). Dans ce cas particulier, 50 unités (un flacon) peuvent être utilisé par côté. Les injections peuvent être répétées tous les 3 mois et poursuivies et espacées lorsque le volume souhaité est obtenu pour maintenir le résultat.

Je réalise les injections à l’aide d’un JUVAPEN. Ce stylo permet des injections plus précises, améliore le confort des injections de 50% et diminue les risques d’hématome grâce à une pression d’injection contrôlée et qui diminue progressivement en fin d’injection.

Les principaux points d’injection et rides ciblées sont résumés dans le schéma ci-dessous :

RIDES HORIZONTALES DU FRONT

Les rides horizontales du front sont liées à la contraction du muscle frontal, seul muscle élévateur des sourcils, lors des mouvements d’écarquillement des yeux ou de surprise.

RIDES DU LION

Elles se situent au dessus du nez (glabelle) et se présentent sous la forme de rides verticales entre les sourcils. Elles sont liées à la contraction des muscles corrgator et traduit une expression négative de mécontentement ou de réflexion.

Elles peuvent être associées à une ride horizontale intersourcilière en rapport avec la contraction du muscle procerus.

RIDES DE LA PATTE D’OIE

Elles se forment au coin des yeux et adoptent une disposition radiaire. Elles sont liées à la contraction du muscle orbiculaire des paupières lors du sourire ou du rire.